Index des matériaux

L’éco-conception est la prise en compte et la réduction, dès l’inspiration, de l’impact du projet sur l’environnement à travers une gestion responsable des ressources naturelles.
Dans une logique de production consciente et responsable, il nous semble évident de devoir prendre position au sujet des matériaux, et de penser la conception d’ un objet à partir de matières saines.
Cette démarche n’est pas nouvelle chez notre designer Stéphanie Marin.

En effet, en 1990, son premier projet se situait dans l’industrie du recyclage textile européen et elle y développa sa première production: un point de vue très précurseur dans le monde de la mode.
Ses lignes de vêtements à géométrie variable étaient basées sur une production intemporelle, et un style “laisser passer”, c’est à dire dépouillé des codes d’appartenance sociale et sociétale les plus couramment véhiculés par “l’habit”. Le recyclage permettait de balayer toutes les époques, et les provenances et recomposer un ensemble innovant.
Au delà, sa recherche la conduit à ne produire qu’en matières naturelles et couleurs artisanales.
L’atelier s’est créé en 1995, dans cet esprit de recherche et de résistance, car aucun sous traitant n’existait pour assumer ce type de production, alors que les clients conscients affluaient du monde entier.

Devenus experts en textile et en production responsable, les membres de l’équipe smarin se sont appliqués à développer leurs valeurs au monde des objets.

Approfondissant l’expérience, smarin conçoit des objets s’intégrant au mieux à l’environnement.

Notre expertise nous permet aussi de répondre aux normes et classement Anti feu des ERP, tout en garantissant l’utilisation de matériaux et composants non nocifs pour la santé et l’environnement. Les colles, vernis et traitements de transformation ou de finition habituels font place à des composants alternatifs, exempts de solvants chimiques. Ce positionnement est d’autant plus important qu’on sait que les normes de réglementation et la législation évoluent plus lentement que la recherche.

A ce jour les éléments à notre disposition nous permettent de prévoir que les toxiques contenus dans les produits d’ignifugations sont un danger pour l’homme et l’environnement. Leurs effets perturbateurs endocriniens, et leur difficulté à se dégrader sont en cause. Il en est de même pour la production du mobilier en plastique dur ou recyclé impliquant des process chimiques lourds, et produisant des nanoparticules à terme, qui ne sont pas gérées.

Au centre des recherches de progrès du studio smarin se trouve l'expérimentation et la connaissance des matériaux. La matériauthèque est axée sur la découverte des propriétés de non toxicité et de durabilité des matériaux, c'est un espace de travail essentiel, source d'inspiration.  

Algue

Les algues marines, ou macroalgues, désignent des milliers d’espèces d’algues marines macroscopiques et multicellulaires. Le terme inclut certains types de macroalgues Rhodophyta (rouges), Phaeophyta (brunes) et Chlorophyta (vertes). Les espèces d’algues marines telles que les laminaires fournissent un habitat de nurserie essentiel pour les pêcheries et d’autres espèces marines, protégeant ainsi les sources de nourriture ; d’autres espèces, telles que les algues planctoniques, jouent un rôle vital dans la séquestration du carbone et produisent au moins 50 % de l’oxygène de la Terre.

Histoire

L’utilisation des algues remonte à plusieurs siècles et les archives historiques témoignent de leur importance dans diverses cultures. Les communautés asiatiques, comme le Japon et la Chine, intègrent depuis longtemps les algues dans leur régime alimentaire et leur médecine traditionnelle en raison de leurs avantages nutritionnels et sanitaires. Ces dernières années, les applications des algues se sont étendues bien au-delà du domaine culinaire. Les propriétés uniques des algues, notamment leur grande capacité d’absorption et leur biodégradabilité, ont conduit à leur incorporation dans les textiles, les emballages bioplastiques et même les produits agricoles.

Propriétés

Les algues sont en abondance naturelle dans les océans permettant de les cultiver rapidement sans épuiser les ressources limitées. Les algues sont très absorbantes, ce qui en fait un choix efficace pour absorber l’humidité et les polluants. En outre, sa biodégradabilité s’inscrit dans le cadre de pratiques durables, minimisant ainsi l’impact sur l’environnement. Sa capacité d’adaptation s’étend non seulement aux applications culinaires et sanitaires, mais aussi aux bioplastiques, aux engrais et aux formulations cosmétiques.

Empreinte écologique

Les algues marines présentent une empreinte écologique convaincante qui profite à la fois à l’environnement et à l’industrie. Sa culture ne nécessite pas d’eau douce, de terres arables ou d’engrais synthétiques, ce qui réduit les pressions exercées sur les ressources terrestres. La croissance des algues absorbe même les nutriments excédentaires de l’eau, ce qui offre des solutions potentielles aux problèmes des écosystèmes marins tels que l’eutrophisation. Toutefois, il est nécessaire d’examiner attentivement les pratiques de culture afin d’éviter les effets néfastes sur les écosystèmes côtiers. L’équilibre entre les avantages prometteurs et les méthodes de récolte et réglementations responsables permet de maximiser l’impact écologique positif des algues marines pour des applications durables.

Argile

Roche sédimentaire, souvent meuble (glaise), qui, imbibée d’eau, peut former une pâte plus ou moins plastique pouvant être façonnée et durcissant à la cuisson. L’argile est une roche tendre, source naturelle de minéraux, notamment de silicate d’alumine, et d’oligo-éléments comme le fer, le potassium, le sodium, le calcium et le magnésium. Le principal composant de l’argile est la silice, qui est aussi l’un des éléments constituants des tissus du corps humain. Plusieurs argiles existent de différentes couleurs : verte, blanche, rose, rouge, jaune, bleue, etc. Les deux sortes d’argiles les plus connues et utilisées sont l’argile verte et l’argile blanche. La couleur change en fonction de l’état de fer dans le sol. Dans un sol blanc, le fer a été dissous.

Histoire

Dans l’Égypte ancienne, l’utilisation des argiles était déjà une coutume. Les égyptiens l’utilisaient pour la momification des corps. De ce temps, l’argile était également présente dans la pharmacopée comme en témoigne les papyrus retraçant histoires de l’humanité. Terre cuite, céramique, et même porcelaine ne sont autres que des argiles différemment travaillées. De manière plus ancestrale, les argiles ont fait office de supports d’écriture aux habitants de la Mésopotamie mais ont aussi servi de base à la fabrication d’ustensiles de cuisine, d’objets et encore de nos jours à la fameuse poterie.

Propriétés

Ses principales caractéristiques sont : hygroscopique, perméable mais respirante, dotée d’une excellente inertie thermique, facile à utiliser et réversible, résistante au feu, isolante phonique ... Par nature, elle a aussi de nombreuses propriétés médicinales absorbantes, nettoyantes, antiseptiques, anti-inflammatoires, cicatrisantes, adoucissantes et reminéralisantes.

Empreinte écologique

L’argile est écologique. Utilisée crue, sa fabrication nécessite dix fois moins d’énergie que le béton (pour une quantité équivalente). Elle est disponible partout localement. Elle est aussi renouvelable et recyclable.

Bambou

Les bambous sont des plantes monocotylédones appartenant à la famille des Poaceae (graminées), sous-famille des Bambusoideae. Ils se distinguent des autres graminées par leur port arborescent et leurs tiges ligneuses souvent de grande longueur, et sont répartis dans la classification botanique en deux tribus : les Bambuseae, originaires des régions tropicales et subtropicales, et les Arundinarieae, originaires des régions tempérées. Ils sont caractérisés notamment par leurs tiges formées d’un chaume, généralement creux, lignifié, à la croissance très rapide. Les bambous se sont adaptés à de nombreux climats (tropicaux, subtropicaux, et tempérés) et sont présents naturellement dans tous les continents à l’exception de l’Antarctique. Il existe une troisième tribu de Bambusoideae, celle des Olyreae, qui rassemble des bambous herbacés, originaires des régions tropicales d’Amérique latine. Le bambou a été et reste très largement utilisé en tant que plante ornementale, plante alimentaire et matériau de construction (échafaudage).

Histoire

Le bambou a une riche histoire d’utilisation à travers les cultures et les siècles. Sa croissance rapide et sa résistance innée ont été découvertes il y a des siècles, ce qui a conduit à son intégration dans divers aspects de la vie quotidienne. Tout au long de l’histoire, diverses cultures, notamment en Asie, en Amérique du Sud et en Afrique, ont reconnu les attributs du bambou et exploité ses qualités pour la construction, les outils et les ustensiles. De la Chine ancienne aux communautés indigènes d’Amérique du Sud, la résistance et la disponibilité du bambou en ont fait une ressource indispensable. Dans les contextes contemporains, la force structurelle du bambou a trouvé des applications dans l’architecture moderne, tandis que sa flexibilité se prête aux textiles et aux produits innovants tels que les bicyclettes. Au-delà de son rôle fonctionnel, le bambou symbolise la résilience et la croissance et fait partie intégrante des cultures du monde entier.

Propriétés

Les propriétés du bambou contribuent à en faire un matériau recherché. Son rapport poids/résistance impressionnant dépasse celui de nombreux bois traditionnels, ce qui le rend adapté aux applications structurelles nécessitant une certaine durabilité. Résistants aux parasites et à la pourriture, les produits en bambou ont une durée de vie prolongée, ce qui permet de réduire les déchets et de promouvoir la durabilité. Son adaptabilité se traduit par un large éventail d’utilisations, allant de meubles robustes à des revêtements de sol complexes.

Empreinte écologique

Le bambou est une ressource hautement durable en raison de sa croissance rapide, de ses besoins minimes en eau et de ses diverses applications dans les domaines de la construction, du textile, etc. Sa capacité à se reconstituer rapidement, associée à son faible besoin en pesticides et en engrais, contribue à la restauration des terres et à la réduction de la déforestation. Le transport sur de longues distances des produits en bambou peut contrebalancer ses attributs écologiques en raison des émissions qui y sont associées. En outre, certains traitements industriels impliquant des produits chimiques posent des problèmes environnementaux. Toutefois, lorsqu’il est cultivé et récolté de manière responsable, le bambou conserve une faible empreinte écologique. Les résultats de l’analyse du cycle de vie permettent de conclure que les produits industriels en bambou, s’ils sont basés sur les meilleures pratiques technologiques, même lorsqu’ils sont utilisés en Europe, peuvent en fait être étiquetés «neutres en CO2 ou mieux». Lorsqu’ils sont utilisés dans le pays de production (Chine), les résultats sont encore plus positifs. En effet, le bambou contient du carbone qui a été éliminé de l’atmosphère pendant sa croissance. Si le carbone contenu dans les arbres coupés ne retourne pas dans l’atmosphère mais reste dans le bois, alors que dans le même temps d’autres arbres commencent à pousser à la place de ceux qui ont été coupés, il contribue donc à éliminer le CO2 de l’atmosphère au lieu d’y ajouter. À la fin de la vie du produit, le bois peut être utilisé pour remplacer les combustibles fossiles. S’il n’est pas brûlé, le carbone contenu dans le bois atteindrait l’atmosphère par décomposition sans se substituer aux combustibles fossiles.

Béton

Le béton est un assemblage de matériaux de nature généralement minérale. Il met en présence des matières inertes, appelées granulats ou agrégats (graviers, gravillons, sables, etc.), et un liant (ciment, bitume, argile), c’est-à-dire une matière susceptible d’en agglomérer d’autres ainsi que des adjuvants qui modifient les propriétés physiques et chimiques du mélange. Mêlé à de l’eau, on obtient une pâte, à l’homogénéité variable, qui peut, selon le matériau, être moulée en atelier (pierre artificielle), ou coulée sur chantier. Le béton fait alors « prise », c’est-à-dire qu’il se solidifie.

Histoire

Vers le Ier siècle av. JC, la Rome antique reprend cette technique en l’améliorant avec l’incorporation de sable volcanique de pouzzolane ou de tuiles broyées. Elle forme une sorte de béton extrêmement résistant puisque beaucoup de bâtiments construits dans ce matériau présentent des vestiges encore debout. La technique du béton, diffusée dans la Gaule romaine, est encore employée au début du Moyen Âge, puis démocratisé à partir de la révolution industrielle, on retrouve toutes sortes de bétons différents dans les constructions du monde entier.

Propriétés

Il a un comportement évolutif : il est d’abord fluide ce qui lui permet de prendre toutes les formes possibles, puis progressivement il devient dur et très résistant. C’est un matériau qui paraît rustique et simple mais qui est en réalité très complexe et possède de multiples qualités : sa résistance mécanique, sa durabilité, sa tenue au feu, sa capacité d’isolation thermique et acoustique, sa résistance au choc.

Empreinte écologique

Le gros de la consommation d’énergie due au béton provient d’activités consommatrices d’énergie qui entraînent une émission plus ou moins forte de CO2 : l’acheminement (dérivés du pétrole pour le transport en camion du béton ou des matières premières) ; la confection (dans le cas du béton de ciment, mazout ou autre combustible pour cuire la roche en ciment) ; la consommation électrique pour brasser mécaniquement de grandes quantités de béton. Dans le cas du béton de ciment, la quête perpétuelle d’agrégats adaptés dont le sable a conduit à la surexploitation de 75 % des plages de la planète, détruisant nombre d’écosystèmes littoraux.

Bio plastique

Il existe deux grandes catégories de plastiques : les bioplastiques (dérivés de matières premières biogènes) et les plastiques fossiles (dérivés de matériaux à base de pétrole). Les bioplastiques, matériaux innovants dérivés de sources renouvelables telles que l’amidon végétal, la canne à sucre ou les algues, sont apparus comme une solution prometteuse aux défis environnementaux posés par les plastiques conventionnels.

Histoire

Les bioplastiques ont évolué depuis leurs origines au début du 20e siècle pour devenir une option polyvalente à l’ère moderne. Initialement limités à des applications de niche telles que les emballages biodégradables, leur potentiel s’est considérablement élargi. Ils sont aujourd’hui utilisés dans toute une série de produits, allant des couverts jetables aux emballages alimentaires, en passant par les boîtiers d’appareils électroniques.

Propriétés

Les bioplastiques ont des propriétés similaires à celles des plastiques traditionnels, mais ils se distinguent par leur origine renouvelable. Selon leur composition, les bioplastiques peuvent présenter des caractéristiques telles que la flexibilité, la transparence et même la biodégradabilité. Certains bioplastiques sont conçus pour se décomposer plus rapidement que leurs homologues à base de pétrole, ce qui offre des solutions potentielles pour réduire les déchets plastiques dans des contextes spécifiques. Leur polyvalence leur permet de s’adapter à diverses industries, de l’agriculture aux applications médicales.

Empreinte écologique

Les bioplastiques sont dérivés de sources renouvelables. Cependant, leur impact sur l’environnement est complexe. Si leur production peut réduire la dépendance à l’égard des combustibles fossiles, elle nécessite des ressources agricoles et de l’énergie, ce qui peut entraîner la conversion d’habitats et des émissions de gaz à effet de serre. Tous les bioplastiques ne sont pas biodégradables et une élimination inadéquate peut entraîner une pollution persistante. En outre, leur fragmentation en microplastiques au cours de la dégradation soulève des inquiétudes pour les écosystèmes aquatiques. Pour maximiser leurs avantages et minimiser leurs conséquences négatives, un approvisionnement responsable, une meilleure gestion en fin de vie et une biodégradabilité accrue sont des éléments essentiels pour l’utilisation durable des bioplastiques.

Carton, papier, cellulose

La cellulose est la molécule organique la plus abondante sur la terre : cet homo-poly­mère naturel est le constituant principal de la paroi cellulaire de nombreux végétaux (et notamment des plantes et des arbres) avec une teneur variant de 15 % à 99 %. On la retrouve principalement dans la fabrication du papier et des textiles. La cellulose se trouve exceptionnellement à l’état presque pur dans les parois cellulaires des poils des graines de coton (près de 95 %), alors que sa teneur dans le bois est de 40 à 50 %, 70 % dans le chanvre, et 80 % dans le lin, ce qui explique l’importance économique de ces fibres.

Histoire

Payen a découvert la cellulose en 1838, et sa formule moléculaire a été déterminée comme étant C6H10O5 par analyse élémentaire. La structure de ce polymère est un homopolymère syndiotactique linéaire formé d’unités D-anhydroglucopyranose (AGU), qui sont reliées par des liaisons glycosidiques . Les plantes telles que le bois, le chanvre, le coton et le lin constituent la principale source de cellulose, qui est utilisée comme source d’énergie et comme matériau de construction depuis des milliers d’années. En outre, la cellulose est produite par de nombreux micro-organismes tels que les champignons et les bactéries qui ont la même composition chimique que celle étudiée par Brown en 1886. Au fil du temps, son utilité s’est élargie pour englober un large éventail d’industries, notamment les produits pharmaceutiques, la construction et les matériaux avancés. La transformation de textiles rudimentaires en nanomatériaux complexes souligne son adaptabilité et sa pertinence durable.

Propriétés

Les propriétés distinctives de la cellulose découlent de sa structure moléculaire complexe, caractérisée par des chaînes de molécules de glucose. Sa résistance exceptionnelle à la traction, sa biodégradabilité et sa capacité d’absorption de l’eau en font un matériau polyvalent. Dans les textiles, les fibres de cellulose offrent respirabilité et confort, tandis que l’émergence de la nanocellulose a conduit à des innovations en matière d’électronique biocompatible et d’emballage durable. La possibilité de modifier chimiquement la cellulose et de l’intégrer à d’autres matériaux amplifie encore ses applications potentielles.

Empreinte écologique

L’empreinte écologique de la cellulose englobe un large éventail de considérations environnementales. Son extraction, en particulier pour la production de papier, a été liée à la déforestation et à des processus à forte intensité énergétique. Néanmoins, les pratiques forestières durables, l’incorporation de cellulose recyclée et l’utilisation de sous-produits agricoles permettent d’atténuer ces impacts. Si la biodégradabilité de la cellulose est prometteuse pour la réduction des déchets, des applications spécifiques telles que la production textile impliquent des traitements chimiques qui exigent une gestion méticuleuse pour éviter la pollution. En défendant un approvisionnement responsable, en optimisant les méthodes d’extraction et en adoptant les principes de l’économie circulaire, la cellulose peut soutenir diverses industries tout en minimisant son empreinte environnementale globale.

Chanvre

Le chanvre industriel, textile ou agricole, est une sous-espèce de plantes de l’espèce cannabis sativa, famille des cannabinacées. Le terme « chanvre » désigne aussi, par métonymie, la fibre textile tirée de cette plante. Le chanvre industriel connaît de multiples utilisations, telles les tissus, la construction, les cosmétiques, l’isolation phonique et thermique, la fabrication d’huiles, de cordages, de litières, l’utilisation sous forme de combustibles, en papeterie, pour l’alimentation humaine, l’alimentation animale, comme biocarburants, pour des usages médicamenteux, pour un usage récréatif ou comme matériaux composites en association avec des matières plastiques.

Histoire

Le chanvre est une des premières plantes domestiquées par l’homme, au néolithique, probablement en Asie. Ses fibres servaient à confectionner des vêtements en Chine 600 ans av. J.-C., en Europe au Moyen Âge. Les vêtements royaux occidentaux étaient souvent constitués de mélanges de chanvre et de lin. La première Bible imprimée par Gutenberg l’aurait été sur papier de chanvre. Au début du XXe siècle, en Europe, les fibres de chanvre furent remplacées par le coton, originaire des États-Unis. Les fibres ont longtemps été utilisées pour fabriquer les billets de banque avant d’être remplacées par de l’ortie.

Propriétés

Le chanvre est un matériau totalement naturel, résistant et durable, isolant et écologique. Il est aussi doté d’excellentes qualités nutritives, médicinales.

Empreinte écologique

Le chanvre grandit tout seul, sans OGM et sans pesticides. C’est une plante qui pousse facilement et qui n’est pas exposée aux maladies. Le peu de besoin en eau rend sa culture particulièrement rentable. Le chanvre favorise la préservation des sols et facilite le travail des agriculteurs. Pouvant atteindre cinq mètres de haut, le chanvre étouffe les mauvaises herbes et les empêche de pousser. Cette plante laisse ainsi un sol propre et le prépare à accueillir d’autres plantations ensuite. Les racines du chanvre descendent si profondément dans le sol qu’elles le rendent meuble, donc plus facile à cultiver. Le lin est une plante « zéro déchet », entièrement valorisable. La plante étant entièrement biodégradable, les produits issus de la plante de lin seront donc biodégradables à leur tour.

Chaux

C’est une poudre minérale. Elle est le résultat d’une cuisson de pierres calcaires à haute température entre 900 et 1200 °. La cuisson finie, les pierres, transformées alors en chaux « vive », sont éteintes puis broyées finement. De plus, elle a différents atouts et peut être utilisée à plusieurs titres. Elle a deux utilisations principales, le mortier pour enduits et joints extérieurs. Ce matériau est utilisé pour la maçonnerie de pierres anciennes, coulis de renforcement ou scellements de dalles. Sa seconde utilisation est la décoration. Sous forme d’enduit, peintures ou badigeons pour décorer.

Histoire

Son utilisation remonte à -9000 av JC, le premier usage attesté de la chaux date de l’épipaléolithique au Proche-Orient, où elle est employée comme colle pour fabriquer de petits outils. Jusqu’à maintenant son usage se répartit approximativement de cette manière :
Sidérurgie : environ 30 % ;
Travaux publics, routes, chemins : environ 23 % ;
Agriculture : environ 10 % :
Traitement des eaux : environ 10 % ;
Construction, bâtiment : environ 3 % ;
Absorption du dioxyde de carbone : appareils d’anesthésie et respiratoires de secours.
Alimentation.

Propriétés

Les avantages de la chaux sont : antiseptique, elle désinfecte, assainit l’atmosphère, elle laisse respirer les maçonneries donc réduit l’humidité et évite ainsi la condensation de l’eau. Son rendu décoratif est exceptionnel, notamment un velouté unique à l’intérieur comme à l’extérieur. Une décoration en chaux est « vivante » : le matériau respire et ses moirages varient en fonction de l’hygrométrie ambiante. Enfin elle se patine et vieillit extrêmement bien.

Empreinte écologique

Pas de solvant, pas de biocide, pas de COV, la chaux aérienne ou hydraulique à l’état pur est indéniablement un produit sain.

Coton

Le coton est une fibre végétale qui entoure les graines des cotonniers « véritables », arbustes de la famille des Malvacées. Cette fibre, constituée de cellulose presque pure, est généralement transformée en fil qui est tissé pour fabriquer des tissus. Le coton est la fibre naturelle la plus produite dans le monde, principalement en Chine et en Inde. Depuis le XIXe siècle, il constitue, grâce aux progrès de l’industrialisation et de l’agronomie, la première fibre textile du monde (près de la moitié de la consommation mondiale de fibres textiles).

Histoire

Le coton est utilisé pour fabriquer des vêtements légers depuis des millénaires dans les régions au climat tropical. L’on a trouvé des fragments de coton datant d’il y a environ 7 000 ans dans des grottes de la vallée du Tehuacán, au Mexique. Le coton est l’un des produits dont le commerce a contribué à la mondialisation de l’économie. Alors que les États-Unis restent le premier exportateur de coton au monde, en 2012/13, la politique chinoise dans le secteur cotonnier a commencé à avoir une emprise de plus en plus importante sur les marchés mondiaux du coton, les réserves chinoises représentant 63 % des stocks mondiaux.

Propriétés

Ainsi les principales caractéristiques du coton sont : son pouvoir absorbant, les fibres de coton peuvent absorber environ 8,5 % de leur poids en eau, se pouvoir isolant : le fait de gratter le tissu rend sa surface pelucheuse. Il peut ainsi retenir l’air réchauffé au contact du corps et « tenir chaud ». Aussi, c’est une fibre peu coûteuse, douce, confortable et hypoallergénique .

Empreinte écologique

Le coton a un impact environnemental lourd pour plusieurs raisons : le cotonnier est cultivée à grand renfort d’engrais, pesticides et insecticides. Les chiffres sont vertigineux : selon l’OMS, la culture du coton occupe 3% des surfaces cultivées mondiales, mais consomme 25% des insecticides utilisés dans le monde. Le cotonnier est une plante qui boit beaucoup d’eau, environ 10.000 litres pour produire 1kg de coton. Soit 2500 litres environ pour un t-shirt de fournir de l’eau d’irrigation pour la culture intensive du coton.

Frêne

Fraxinus appartient à la famille des Oléacées. On connaît une soixantaine d’espèces de frênes vivant essentiellement dans les forêts tempérées. Il peut atteindre les 40 mètres de hauteur à l’âge adulte et vivre 250 ans. On le reconnaît à ses gros bourgeons noirs. C’est un arbre élancé au houppier en forme de voûte aérée qui aime les sols frais et humides. L’écorce est lisse et de couleur gris cendré, parfois parsemée de petites taches blanchâtres. Le frêne est un arbre à forte valeur symbolique. Il représente la longévité, la force, la renaissance et l’apaisement.

Histoire

Le bois du frêne a été utilisé depuis la préhistoire pour la fabrication des outils. Dans l’Antiquité et au Moyen Age, on l’employait à la fabrication des manches de lances et de javelots. Homère en fait d’ailleurs le bois dans lequel a été taillé le javelot du plus terrible des guerriers de l’Iliade, Achille. On utilise encore son bois pour la fabrication des cercles à fromage et son feuillage sert de pâture aux ruminants lors des étés secs. Ses vertus médicinales sont connues de longue date. C’est ainsi qu’Hippocrate en prescrivait lui-même à ses patients. Le frêne a une propriété dépurative particulièrement efficace contre la rétention d’eau et la prise de poids.

Propriétés

A la fois souple et résistant, le frêne offre des propriétés physiques et mécaniques exceptionnelles. Ses fibres longues lui procurent une élasticité et une résistance élevées. On lui connaît aussi de nombreuses vertus médicinales : antalgique, anti-inflammatoire, diurétique, fébrifuge...

Empreinte écologique

Il est possible de considérer que l’emploi du frêne comme matériau d’œuvre engendre un «puits de carbone», c’est-à-dire que l’emploi du frêne comme bois d’œuvre permet d’être crédité d’émissions négatives. En effet, le frêne contient du carbone qui a été soustrait à l’atmosphère lors de la croissance de l’arbre, et si le carbone contenu dans les arbres coupés ne retourne pas dans l’atmosphère mais reste dans l’ouvrage réalisé avec du bois, alors que dans le même temps, d’autres arbres se mettent à pousser à la place de ceux qui ont été coupés, l’homme contribue ainsi à soustraire du CO2 de l’atmosphère au lieu d’en rajouter.

Gomme vinylique

Les gommes sont en général composées de trois substances : caoutchouc sulfuré, huile végétale et de charges qui permettent de régler l’état de surface et le pouvoir abrasif et de colorer la matière. Aujourd’hui beaucoup de gommes douces, sans abrasif, sont en vinyle ou en d’autres matières plastiques blanches. Le Vinyle ou poly(chlorure de vinyle), connu sous le sigle PVC (sigle venant de l’appellation anglaise polyvinyl chloride)10, est un polymère thermoplastique de grande consommation, amorphe ou faiblement cristallin, principal représentant de la famille chloropolymères. Il est préparé à partir de deux matières premières : à 57 % de sel de mer (NaCl) et à 43 % de pétrole ; c’est la seule matière plastique constituée par plus de 50 % de matière première d’origine minérale11.

Histoire

Au début la gomme, fabriquée à partir de gomme naturelle comme le caoutchouc. Jusqu’à la seconde moitié du XXe siècle, la gomme était en caoutchouc naturel. Les Trente Glorieuses arrivent et avec elles l’ascension du plastique. Le caoutchouc naturel est peu à peu remplacé par du caoutchouc synthétique soit une sorte de plastique. Ce caoutchouc synthétique va lui-même être remplacé par du plastique vinyle ou polychlorure de vinyle, c’est-à-dire le PVC.

Propriétés

La gomme vinylique est caractérisée par son élasticité et son aspect esthétique ludique et joyeux.

Empreinte écologique

La gomme vinylique est composée à 43 % de polyvinyl chloride (PVC), «l’une des matières premières les polluantes à saturer notre planète» selon Greenpeace. Plus connue sous le nom de polymère, cette matière plastique est fondue dans les usines de fabrication de vinyles, avant d’être pressée entre deux matrices.

Gouache

La gouache (de l’italien guazzo) est une peinture à l’eau, comme l’aquarelle, mais couvrante et opaque. Le liant ou le solvant utilisé pour cette peinture est traditionnellement l’eau gommée (gomme arabique) et elle se dilue à l’eau. La gouache est donc une peinture à la détrempe. Comme pour toutes les techniques ou médiums artistiques, le mot gouache désigne à la fois le matériau (peinture) et le résultat.

Histoire

Le terme « gouache » apparaît comme nom de peinture au XVI° siècle et vient de l’italien « guazzo », un dérivé du latin aquatio (littéralement : lieu où l’on trouve de l’eau) et signifie, au sens propre, terrain inondé, marécage, étang (d’après F. Perego.) La dénomination « Tempera » est parfois utilisée à tort pour nommer la gouache, car les couleurs Tempéra à base de jaune d’œuf présentent des caractéristiques très différents et très spécifiques. La gouache est « l’ancêtre » si l’on peut dire des « Couleurs Moites » dénomination utilisée pour les couleurs d’aquarelles au XIX° jusqu’aux années 1950 (à l’époque le terme Aquarelle désignait l’œuvre réalisée.) Elle est utilisée par Matisse dans ces fameuses “gouaches découpées”. L’artiste recouvrait de gouache de grandes feuilles de papier (en restant dans sa gamme de couleur habituelle). Ces feuilles peintes étaient ensuite découpées puis assemblées et enfin collées.

Propriétés

Ainsi les principales caractéristiques des gouaches sont : l’opacité dans la matité, la luminosité des nuances et sa réversibilité, et bien sûr sa formule naturelle.

Empreinte écologique

La gouache est un matériau totalement biodégradable 100% naturel.

Hêtre

Le Fagus sylvatica, nom scientifique du hêtre, est une espèce d’arbre à feuilles caduques. C’est un arbre que l’on retrouve principalement dans les forêts tempérées et humides qui constituent la formation dominante en Europe.
C’est un grand arbre qui peut atteindre les 30 voire 35 mètres de hauteur sur des terres assez fertiles. Sa particularité est qu’il possède une écorce mince et lisse, ce que l’on retrouve uniquement chez les végétaux d’Europe tempérée.
Son bois, naturellement dur, est de couleur jaune clair à rosé.

Histoire

Le hêtre est un bois utilisé dans plusieurs domaines depuis l’époque ancienne. . .Depuis le 20e siècle, il est utilisé pour produire de la pâte à papier par dissolution. En dehors du papier, le hêtre intervient dans la menuiserie pour la fabrication d’objets ou d’ustensiles de cuisine en bois.
D’autre part, en menuiserie industrielle, plus particulièrement en ébénisterie, le hêtre est utilisé dans la production de mobilier. On peut citer entre autres : les tables, les lits, les bureaux, les meubles de rangement, les chaises…

Propriétés

Les caractéristiques essentielles du bois de hêtre sont sa solidité,
sa dureté, sa facilité d’imprégnation, et sa facilité à travailler.

Empreinte écologique

Il est possible de considérer que l’emploi du hêtre comme matériau d’œuvre engendre un «puits de carbone», c’est-à-dire que l’emploi du hêtre comme bois d’œuvre permet d’être crédité d’émissions négatives. En effet, le hêtre contient du carbone qui a été soustrait à l’atmosphère lors de la croissance de l’arbre, et si le carbone contenu dans les arbres coupés ne retourne pas dans l’atmosphère mais reste dans l’ouvrage réalisé avec du bois, alors que dans le même temps, d’autres arbres se mettent à pousser à la place de ceux qui ont été coupés, l’homme contribue ainsi à soustraire du CO2 de l’atmosphère au lieu d’en rajouter.

Laine

La laine, une fibre naturelle extraite de la toison des moutons et d’autres animaux tels que les chèvres (cachemire et mohair), les alpagas et les lapins (angora), est un matériau polyvalent dont l’histoire est riche. Sa combinaison unique de chaleur, de respirabilité et de durabilité lui a assuré une place dans un large éventail d’applications, depuis les vêtements et les textiles jusqu’à l’ameublement d’intérieur.

Histoire

L’importance historique de la laine remonte à plusieurs millénaires, des preuves de son utilisation dans l’habillement ayant été trouvées dans les civilisations anciennes. Ses propriétés isolantes en ont fait un élément essentiel de protection contre les éléments. Aujourd’hui, la capacité d’adaptation de la laine lui a permis d’être utilisée dans divers secteurs, notamment la mode haut de gamme, les vêtements de sport, la literie et les tapis.

Propriétés

Les propriétés de la laine sont liées à sa structure. Les fibres ondulées créent des poches d’air qui emprisonnent la chaleur, ce qui en fait un excellent isolant. Cette même structure confère à la laine sa capacité à évacuer l’humidité, ce qui permet à l’utilisateur de rester au sec et à l’aise. En outre, l’élasticité naturelle de la laine et sa résistance aux plis permettent aux vêtements et aux produits de conserver leur forme et leur aspect au fil du temps. Sa résistance inhérente aux flammes ajoute à ses attributs de sécurité, ce qui la rend adaptée à un usage à la fois résidentiel et industriel.

Empreinte écologique

L’empreinte écologique de la laine est nuancée par sa durabilité inhérente et les défis potentiels associés à sa production. L’élevage ovin peut favoriser la biodiversité et contribuer au maintien des prairies lorsqu’il est géré de manière responsable. L’empreinte carbone de la plupart des vêtements en laine est largement due à la fréquence à laquelle nous les portons et à la fréquence à laquelle nous les lavons. Le produit brut ne représente que 30 % de l’empreinte carbone, la majeure partie étant imputable à nos pratiques d’utilisation. Les émissions de méthane provenant des moutons, qui contribuent aux émissions de gaz à effet de serre, suscitent également des inquiétudes. Pour atténuer ces effets, il est impératif d’adopter des pratiques durables telles que le pâturage en rotation, la réduction de l’utilisation de produits chimiques et des méthodes de transformation efficaces. En adoptant ces mesures, les qualités environnementales positives de la laine peuvent être maintenues, ce qui renforce son rôle de matériau renouvelable et polyvalent dont l’impact sur l’environnement est relativement plus faible que celui des produits synthétiques.

Latex

Le latex est un matériau élastique élaboré par transformation d’un suc végétal produit par l’hévéa. Le latex est différent de la sève ; celle-ci assure la distribution de l’eau, des sels minéraux ou des sucres alors que le latex est plutôt impliqué dans les mécanismes naturels de défense du végétal. Il circule dans un réseau distinct de celui des vaisseaux : les canaux laticifères. Comme la résine, il suinte lors d’une éventuelle blessure de la plante et sèche pour constituer une barrière protectrice. On trouve aussi un latex dans les bananiers et dans de nombreuses autres plantes, mais seul celui de l’hévéa présente les qualités industrielles requises.

Histoire

Dès le XIXe siècle on a cherché à maîtriser la coagulation de l’hévéa. En 1929, on a notamment constaté que la polymérisation naturelle pouvait être amorcée par des bactéries. A partir de là, 90 % de la production de latex naturel commence à servir à la production de pneus, chargés en noir de carbone. Ces pneus sont par exemple utilisés dans les domaines de l’aéronautique et de l’automobile. L’élasticité du latex naturel en fait un matériau très apprécié dans le domaine médical et dans la vie courante, ainsi que dans la production de literie ( matelas et oreillers ). La production mondiale de latex est estimée à 9,7 millions de tonnes environ, dont trois pays, Thaïlande, Indonésie et Malaisie, représentent près des trois quarts, sachant que l’Asie en produit 95 %.

Propriétés

Le latex est un produit irremplaçable pour de nombreux usages, en raison de ses particularités, car il est : collant (tant qu’il n’est pas vulcanisé, rebondissant, flexible, très résistant, et étirable presque à volonté !

Empreinte écologique

Les plantations d’hévéa constituent des puits de carbone : une plantation d’un hectare « capture 250 tonnes de carbone en 30 ans ». En outre, en fin de vie, l’hévéa, un bois de bonne qualité, peut par exemple servir à la fabrication de meubles. La production de caoutchouc naturel fait vivre 30 millions de personnes dans le monde et 85 % de la production est issue de petits producteurs.

Liège

Le liège est un produit agricole et un matériau cellulaire, présent dans l’écorce de quelques arbres, et notamment celle du chêne-liège. Il protège l’arbre des insectes, du froid et des intempéries tout en lui permettant de respirer, par de minces canaux appelés lenticelles. L’arbre chêne-liège est un puits de carbone d’autant plus efficace que l’arbre est exploité à produire du liège.

Histoire

Des vestiges d’objets fabriqués en liège et datant de 3000 av. J.-C. ont été retrouvés en Chine, en Égypte, à Babylone et en Perse. En Italie, parmi d’anciens vestiges datant du IVe siècle av. J.-C., on a trouvé des objets fabriqués en liège tels que bouées, bondes pour obturer les barriques, chaussures de femme et morceaux de toitures. Depuis, plus de 80 % de la production de liège mondiale est utilisée pour fabriquer des bouchons à vins.

Propriétés

Le liège est un produit de faible densité, antistatique, souple, isolant thermique, acoustique et vibratoire. Le liège résiste au feu et flotte sur l’eau, et se décompose lentement.

Empreinte écologique

En plus d’être entièrement naturel et de contribuer à la préservation d’une myriade d’espèces, l’extraction du liège ne nécessite que très peu de transformation. L’empreinte écologique de l’extraction jusqu’au produit final est incroyablement faible. La raison d’une empreinte écologique aussi faible réside dans deux qualités du liège : il est à la fois recyclable et biodégradable. Cela signifie que même pendant le processus de fabrication, les déchets de liège sont réutilisés et broyés pour fabriquer des produits en liège agglomérés, qui ne seront jamais gaspillés. La poudre de liège et les autres composants chimiques retirés pendant la transformation peuvent également être récupérés, tout comme les sources de combustible et les sous-produits.

Lin

Le lin cultivé (Linum usitatissimum) est une espèce de plantes dicotylédones de la famille des Linaceae, originaire d’Eurasie. C’est une plante herbacée annuelle, largement cultivée pour ses fibres textiles et ses graines oléagineuses. Ce lin cultivé très différent de ses ancêtres, est une espèce avec des capsules indéhiscentes pour permettre la récolte des graines, des graines plus grosses et plus riches en matières grasses ou bien de longues tiges à proportion élevée de longues fibres. Suivant les critères de sélection, elle comprend des variétés dont la production principale est la fibre et d’autres la graine.

Histoire

Le lin est historiquement l’une des premières espèces cultivées. Les plus anciennes fibres au monde seraient des fibres de lin torsadées et teintées, trouvées dans la grotte de Dzudzuana en Géorgie remontant à 36 000 ans, soit bien avant le début de l’agriculture au Néolithique. À partir du début de l’époque dynastique, le lin apparaît comme une des principales plantes à graines fondatrices de l’Égypte (avec le blé-amidonnier, l’orge, les lentilles et les pois). L’usage du lin a commencé à se développer : sa production, attestée il y a plus de 6 000 ans, servait à confectionner vêtements, tissus funéraires, voiles de bateaux, cordages ou filets. Les graines étaient consommées pour leurs qualités nutritives. Le rouissage, le filage et le tissage du lin sont splendidement illustrés dans les peintures tombales et papyrus.

Propriétés

Le lin est hypoallergénique, antifongique et antibactérien. Il est aussi reconnu pour ses qualités nutritives et médicinales (extrêmement riche en fibres, acides gras et nombreuses vitamines, c’est un véritable reminéralisant pour l’organisme).

Empreinte écologique

Le lin contribue à une agriculture durable puisque sa culture est peu exigeante en azote et ne provoque donc pas de pollution par les nitrates. Elle ne nécessite pas d’irrigation et s’accommode très bien d’une croissance avec peu ou pas de produits phytosanitaires. Mieux, le lin est une plante « zéro déchet », entièrement valorisable. La plante étant entièrement biodégradable, les produits issus de la plante de lin seront donc biodégradables à leur tour.

Luffa

Le luffa (ou Luffa) est connu comme éponge végétale ou tissu de luffa. Il est obtenu à partir de fruits séchés et mûrs du genre Luffa, qui comprend six espèces de la famille des Cucurbitacées, communément cultivées sous les tropiques. L’éponge Luffa est une ressource organique, bon marché, abondante et renouvelable. En tant que matériau lignocellulosique, elle est naturellement hydrophile. Ce matériau naturel offre un large éventail d’applications grâce à sa composition unique et à son support poreux naturel.

Histoire

Les racines historiques du luffa remontent aux civilisations anciennes qui en reconnaissaient les usages pratiques. Des cultures telles que l’Égypte ancienne et diverses sociétés asiatiques utilisaient le luffa pour ses capacités naturelles de gommage, ce qui en faisait un choix privilégié pour le nettoyage et l’exfoliation. Dans les pratiques traditionnelles, le luffa était également utilisé à des fins médicales. Dans le contexte contemporain, les applications du luffa se sont remarquablement développées. Qu’il s’agisse de produits pour le bain et les soins de la peau, comme les éponges exfoliantes, ou d’outils de nettoyage et de séparation huile/eau (dérivé ou non du pétrole) dans une problématique de purification des eaux potables qui soit low-cost, réutilisable, abondante.

Propriétés

Le luffa est une ressource naturelle, durable, abondante et bon marché. La structure fibreuse du luffa permet une exfoliation en douceur, ce qui en fait un matériau privilégié pour les articles de soins personnels qui nécessitent un gommage efficace mais non abrasif. Au-delà de ses qualités exfoliantes, le luffa présente un excellent pouvoir d’absorption lié à sa structure poreuse et une biodégradabilité notable. Son adaptabilité transcende les soins personnels ; dans l’agriculture, le luffa sert de support naturel et durable aux plantes.

Empreinte écologique

L’empreinte écologique du loofah présente plusieurs avantages notables. Sa biodégradabilité inhérente, qui découle de son origine végétale, contribue à réduire les déchets plastiques dans divers secteurs. La culture du luffa nécessite moins d’eau et moins d’intrants chimiques que les alternatives synthétiques, ce qui renforce son caractère écologique. Toutefois, des pratiques d’approvisionnement responsables sont primordiales pour garantir une croissance durable et minimiser l’utilisation de pesticides. En outre, l’empreinte carbone associée aux longues distances de transport doit être prise en compte afin d’optimiser pleinement l’impact environnemental positif du luffa.

Métal

En chimie, les métaux sont des matériaux dont les atomes sont unis par des liaisons métalliques. Il s’agit de corps simples ou d’alliages le plus souvent durs, opaques, brillants, bons conducteurs de la chaleur et de l’électricité. Ils sont généralement malléables, c’est-à-dire qu’ils peuvent être martelés ou pressés pour leur faire changer de forme sans les fissurer, ni les briser. De nombreuses substances qui ne sont pas classées comme métalliques à pression atmosphérique peuvent acquérir des propriétés métalliques lorsqu’elles sont soumises à des pressions élevées. Les métaux possèdent de nombreuses applications courantes, et leur consommation s’est très fortement accrue depuis les années 1980, au point que certains d’entre eux sont devenus des matières premières minérales critiques.

Histoire

Le développement de nombreuses industries telles que l’électronique, les technologies de l’information et de la communication, et l’aéronautique, et le pari du « tout technologique » dans la recherche du rendement et de l’efficacité, ont conduit à une augmentation sans précédent de la production et de la consommation de métaux. La période de croissance de 1990 à 2010 a conduit à un doublement de la production des principaux métaux. Alors que dans les années 1970, on utilisait moins de 20 métaux dans la table de Mendeleïev, on en consomme environ 60 depuis les années 2000.

Propriétés

Ses propriétés sont la conductivité électrique et thermique, le magnétisme, ses vertus mécaniques ( déformation élastique ) et son pouvoir d’oxydation.

Empreinte écologique

Contrairement aux composés organiques, les métaux ne sont pas biodégradables par les micro-organismes. En effet, le sort des métaux dans l’environnement pose de grands défis analytiques ; les métaux se retrouvent sous plusieurs formes dans le sol et dans l’eau (complexe avec la matière organique du sol, avec les minéraux, précipitation, ions libres, etc.) complexifiant les prédictions de toxicité et d’écotoxicité. Pour aller de la mine à un objet façonné, il faut passer par de nombreuses étapes et utiliser beaucoup d’équipements qui consomment de l’énergie. Les métaux étant pratiquement tous sous forme d’oxydes ou de sulfures dans la nature, il faut, pour les obtenir sous forme métallique, fournir l’énergie nécessaire à casser les liaisons chimiques correspondantes. La consommation énergétique totale pour la production de métaux bruts est alors 10 % de l’éne

Mycelium

Le mycélium (PL : mycelia) est une structure racinaire d’un champignon constituée d’une masse d’hyphes filiformes et ramifiés. Les colonies fongiques composées de mycélium se trouvent dans et sur le sol et de nombreux autres substrats. Par le biais du mycélium, un champignon absorbe les nutriments de son environnement. Il le fait en deux étapes. Tout d’abord, les hyphes sécrètent des enzymes sur ou dans la source de nourriture, qui décomposent les polymères biologiques en unités plus petites, telles que les monomères. Ces monomères sont ensuite absorbés par le mycélium par diffusion facilitée et transport actif. Cette structure de croissance naturelle des champignons a attiré l’attention pour ses caractéristiques uniques et ses applications potentielles dans diverses industries, offrant une alternative écologique aux matériaux conventionnels.

Histoire

Historiquement, le mycélium a été utilisé dans la culture des champignons et dans les pratiques de médecine traditionnelle. Ces dernières années, ses applications se sont considérablement développées. En exploitant ses modes de croissance, le mycélium peut être cultivé sous diverses formes, des matériaux d’emballage aux composants architecturaux. Cette adaptabilité a favorisé son intégration dans la conception durable, offrant des solutions innovantes dans des domaines tels que la construction et les produits de consommation.

Propriétés

Les propriétés du mycélium découlent de sa structure complexe et de son comportement de croissance. Dans des conditions contrôlées, le mycélium peut être orienté pour former des structures robustes, présentant des qualités telles que la légèreté et l’isolation thermique. Ses propriétés adhésives naturelles lui permettent de se lier à divers substrats, transformant ainsi les déchets agricoles en composites robustes. Cette adaptabilité et cette capacité à prendre diverses formes font du mycélium un candidat idéal pour des conceptions personnalisables et durables, avec une résistance au feu et des avantages acoustiques inhérents.

Empreinte écologique

L’empreinte écologique du mycélium se caractérise par sa culture durable et ses avantages en fin de vie. Il peut être cultivé en utilisant des sous-produits agricoles, convertissant ainsi des déchets organiques en matériaux précieux. Le processus de culture nécessite un minimum de ressources et peut se dérouler sans générer de déchets importants. La biodégradabilité du mycélium constitue un avantage important, garantissant un impact minimal sur l’environnement à la fin de son cycle de vie. Toutefois, il reste des défis à relever, tels que la mise en place de méthodes de production cohérentes et la mise à l’échelle de la technologie.La consommation énergétique totale pour la production de métaux bruts est alors 10 % de l’énergie primaire mondiale. L’acier et l’aluminium en représentent la plus grande part.

Osier, rotin

Le rotin, un matériau naturel polyvalent dérivé des palmiers grimpants, incarne un mélange unique de résistance, de flexibilité et de charme esthétique. Son importance historique et ses attributs durables en font une ressource recherchée dans diverses industries. Au-delà de ses qualités matérielles, le potentiel de séquestration du carbone du rotin pendant sa croissance ajoute une couche supplémentaire à sa valeur environnementale.

Histoire

L’utilisation historique du rotin traverse les cultures et les siècles. Dans les sociétés anciennes, le rotin était utilisé pour fabriquer des meubles, des paniers et divers ustensiles. À l’époque contemporaine, le rotin conserve son attrait dans la fabrication de meubles, la décoration d’intérieur et les accessoires de mode. Sa popularité durable s’explique par sa capacité à faire le lien entre les préférences traditionnelles et modernes en matière de design.

Propriétés

Les propriétés inhérentes au rotin découlent de son origine organique et de ses modes de croissance. Ses tiges fines mais robustes facilitent un tissage complexe, ce qui permet d’obtenir des produits alliant légèreté et durabilité. Les meubles en rotin harmonisent l’esthétique rustique et le confort fonctionnel, ce qui en fait un choix idéal pour l’intérieur et l’extérieur. Sa structure poreuse favorise la respirabilité, ce qui contribue à des applications polyvalentes et adaptées au climat.

Empreinte écologique

Le rotin, un matériau polyvalent issu de palmiers grimpants, a un impact environnemental à multiples facettes. Sa croissance économe en ressources et son potentiel de piégeage du carbone pendant la maturation soulignent sa durabilité. Toutefois, les pratiques de récolte non durables peuvent entraîner la perturbation et la perte de l’habitat, tandis que les traitements chimiques présentent des risques de pollution. Il est essentiel d’équilibrer ces aspects par une récolte responsable, des traitements respectueux de l’environnement et des méthodes de production efficaces pour maximiser les contributions positives du rotin tout en atténuant ses problèmes environnementaux.

Sapin

Les sapins sont des arbres conifères du genre Abies originaires des régions tempérées ou froides de l’hémisphère nord. Ils font partie de la famille des Pinaceae. Ils appartiennent au groupe des conifères. Ils sont toujours verts et leurs troncs est résineux. Ils sont reconnaissables au mode de fixation des aiguilles sur la tige ainsi qu’à leurs cônes dressés qui se désagrègent à maturité. Dans l’absolu, la longévité du sapin peut aller jusqu’à 700 ans.

Histoire

Depuis toujours utilisé pour les charpentes mais également pour la construction navale, les traverses de chemin de fer, les travaux hydrauliques, ou le placage décoratif . C’est au XIIème siècle que la tradition du sapin est apparue en Europe, plus précisément en Alsace. On le mentionne pour la première fois comme « arbre de noël » en Alsace vers 1521... C’est en 1738 que Marie Leszczynska, épouse de Louis XV, roi de France, aurait installé un sapin de noël dans le château de Versailles.

Propriétés

La caractéristique essentielle du sapin est sa résistance mécanique très élevée. On lui reconnaît aussi de nombreuses propriétés médicinales : antispasmodique, antiseptique, anti-inflammatoire, expectorant, cicatrisant, calmant ...

Empreinte écologique

Il est possible de considérer que l’emploi du sapine comme matériau d’œuvre engendre un «puits de carbone», c’est-à-dire que l’emploi du sapin comme bois d’œuvre permet d’être crédité d’émissions négatives. En effet, le sapin contient du carbone qui a été soustrait à l’atmosphère lors de la croissance de l’arbre, et si le carbone contenu dans les arbres coupés ne retourne pas dans l’atmosphère mais reste dans l’ouvrage réalisé avec du bois, alors que dans le même temps, d’autres arbres se mettent à pousser à la place de ceux qui ont été coupés, l’homme contribue ainsi à soustraire du CO2 de l’atmosphère au lieu d’en rajouter.

Terre crue

Terre crue, ou matériau terre, sont les termes utilisés pour désigner la terre, utilisée avec peu de transformations, en tant que matériau. Le terme terre crue permet surtout de marquer la différence avec la terre cuite. En construction, les termes consacrés sont multiples, mais ils désignent tous un matériau de base constitué par une pâte ou une boue contenant plus ou moins d’argile ou de limon — ce que les anciens appelaient terre franche — éventuellement dégraissée au sable et fibrée de foin, de paille ou d’autres fibres végétales, additionnée de différents matériaux qui vont modifier ses propriétés. Ce matériau est utilisé comme mortier ou est appliqué comme enduit, utilisé en remplissage d’une ossature; il est parfois empilé , coffré, découpé ou modelé sous forme de briques crues ou simplement foulé au sol (terre battue).

Histoire

De nombreuses sculptures ont été réalisées en terre crue, ou terre séchée. L’art gréco-bouddhique, au Gandhara et dans les oasis du Xinjiang, l’art sérindien ont pratiqué ainsi pour les sculptures bouddhiques. C’est aussi le matériau retenu pour des figures martiales de gardiens, protecteurs du Bouddha et de la Loi bouddhique, au Japon à l’époque de Nara. Les sculpteurs français, surtout aux XVIIIe et XIXe siècle ont soigneusement conservé cet état de certaines de leurs sculptures. La terre crue a été utilisée dans la construction depuis des milliers d’années et environ 30 % de la population mondiale vivent dans des structures en terre, tout particulièrement dans les pays en voie de développement.

Propriétés

Incombustible, c’est un matériau sain qui n’a pas d’impact sur la santé, doté d’une excellente inertie thermique. Aussi reconnue pour sa régulation du taux d’hygrométrie de l’air remarquable et ses qualités d’isolation phoniques.

Empreinte écologique

La Terre crue est une ressource locale, abondante et recyclable à l’infini. Elle nécessite très peu d’utilisation d’eau en phase de transformation et n’utilise que 3% de l’énergie employée dans une construction en béton !